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Pourquoi fait-on zazen?
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J’entends souvent quand on parle entre nous, moines, nonnes, bodhisattvas ou quand on nous demande pourquoi on fait zazen , beaucoup répondre, c’est mushotoku, pas de but. Mais, à priori, c’est un choix que l’on fait quand on répond mushotoku, ça rejoint ce que tu disais tout à l’heure dans ton kusen sur unité et diversité. Personnellement, ça me gène un peu de dire mushotoku, car j’ai l’impression que l’on fait zazen plus pour s’éveiller que mushotoku. Je ne sais pas… Si tu fais zazen pour t’éveiller tu ne fais pas zazen parce que tu es dans un matérialisme spirituel, tu as un but que tu veux attraper. Tu n’es pas dans le moment présent, tu veux avoir une autre situation que celle où tu es maintenant. Zazen, c’est être vraiment ici et maintenant, donc mushotoku avant tout. D’accord. Mais quand je vais faire zazen, je ne viens pas, évidemment, avec l’idée de m’éveiller. Oui, il y a cette foi sans objet. Si tu fais vraiment zazen, tu es éveillé. OK. Donc, si je devais mettre une primauté, je devrais mettre mushotoku en premier, pas l’éveil. Mais, est-ce que mushotoku ne serait pas alors un moyen habile ? Non. Mushotoku est identique avec l’éveil.
Oui, OK. Mushotoku, ce n’est pas ignorer tout le reste. Notre pratique est au- delà des mots, c’est pour ça que l’on fait zazen en silence. Dans des situations problématiques, comme c’est ici le cas dans ce dojo, on peut s’harmoniser en silence, parce qu’on va au- delà des choix, des différences. Dans toutes les situations où tu exprimes quelque chose, tu peux entrer dans le conflit. Mushotoku, c’est laisser tomber ça, pas de but. L’éveil, pareil, rien à attraper. Alors, Hishi ryo, penser, pas penser… C’est lié, comme le pied droit et le pied gauche en marchant, on ne peut pas évoquer l’un sans évoquer l’autre. |
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